La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a déclaré lundi 22 janvier son intention de renvoyer tous les réfugiés présents sur le sol tanzanien, soit plus de 200 000 personnes. Initialement considérée comme un havre pour les réfugiés des pays voisins, la Tanzanie justifie sa décision en évoquant des préoccupations économiques et sécuritaires croissantes.
Lors d’une rencontre avec le haut commandant de la TDF, l’armée tanzanienne, qui avait soulevé la question, la présidente a affirmé : « En tant que chef de l’État, j’ai pris en compte votre recommandation d’identifier tous les réfugiés résidant en Tanzanie (…) afin que nous puissions voir comment nous pouvons les renvoyer dans leur pays d’origine. »
Historiquement, la Tanzanie a accueilli plusieurs millions de réfugiés, notamment du Burundi, du Rwanda, et de la RDC, mais elle estime avoir atteint sa limite, surtout avec une diminution de l’aide internationale en leur faveur.
Malgré des campagnes de retour volontaire et des restrictions imposées, les réfugiés, en particulier les Burundais, résistent aux incitations au retour, craignant des répressions persistantes. Les Congolais, de l’est de la RDC, réticents à retourner dans une région instable, s’opposent également à la décision.
La présidente Samia Suluhu Hassan a exprimé son mécontentement envers le HCR, accusant l’organisation onusienne de ne pas répondre adéquatement à sa mission. Néanmoins, elle a promis de collaborer avec le HCR et de privilégier le « dialogue politique » avec les pays d’origine pour résoudre cette délicate question du rapatriement.