La Gambie s’apprête à débuter son parcours à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023)avec un départ pour le moins chaotique. Prévu initialement pour rejoindre la Côte d’Ivoire en vue de son premier match le 15 janvier, l’aventure des Scorpions a pris des tournures inattendues et préoccupantes.
Le 10 janvier, l’avion transportant l’équipe nationale a dû faire demi-tour en raison d’un problème technique sérieux. La fédération gambienne a rapporté une perte de pression et d’oxygène dans la cabine, une situation potentiellement fatale. Le sélectionneur, Tom Saintfiet, n’a pas hésité à souligner le danger encouru, déclarant : « Nous nous sommes tous endormis rapidement… Nous avons failli être intoxiqués au monoxyde de carbone. Encore une demi-heure de vol et nous serions tous morts ».
Cette mésaventure intervient après une préparation perturbée. La Gambie a dû annuler un match amical prévu contre le Maroc le 7 janvier, sans explication claire. De plus, des retards de vol ont entravé la participation des joueurs à des entraînements cruciaux. La dernière séance avant le départ a même été boycottée par les joueurs, en grève pour réclamer une prime de qualification.
La revendication des joueurs s’est centrée sur une prime de 38 millions de dalasis (environ 500 000 euros) pour l’ensemble de l’équipe, en reconnaissance de leur qualification. Cette situation a créé des tensions, conduisant à des actes de vandalisme lorsque les supporters, mécontents de la grève, ont exprimé leur frustration.
Le ministre gambien des Sports, Bakary Y. Badjie, a révélé que les joueurs avaient renoncé à une prime de qualification en échange de passeports diplomatiques, mais ils réclament maintenant l’argent malgré ces avantages. La Gambie décollera finalement vers la Côte d’Ivoire à bord d’un Airbus A319 affrété par le pays hôte.
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