La récente publication de la déclaration « Fiducia Supplicans » par le Vatican a suscité des réactions vives à travers le monde, notamment en Afrique, où au moins trois pays ont émis des communiqués pour exprimer leurs positions distinctes sur la bénédiction des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe.

Zambie : La prudence et la réaffirmation des valeurs traditionnelles

La Conférence épiscopale catholique de Zambie (ZCCB) a répondu avec prudence à la déclaration, soulignant que le document ne doit pas être interprété comme une approbation des unions homosexuelles. Dans leur communiqué, les évêques zambiens ont réaffirmé l’enseignement traditionnel de l’Église sur l’homosexualité, en soulignant que les actes homosexuels sont considérés comme « intrinsèquement désordonnés et contraires à la loi naturelle ». La ZCCB a recommandé que la déclaration soit prise comme un sujet de réflexion, évitant ainsi toute confusion pastorale.

Cameroun : une forte opposition et une interdiction formelle

De l’autre côté du continent, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun a adopté une position plus rigoureuse. Dans leur déclaration, les évêques camerounais ont réitéré leur désapprobation de l’homosexualité et des unions homosexuelles, les qualifiant d' »intrinsèquement désordonnées ». Ils ont formellement interdit toutes bénédictions de « couples homosexuels » dans l’Église du Cameroun, soulignant que cela va à l’encontre des valeurs constantes de l’humanité.

Côte d’Ivoire : attente et conformité aux directives archiépiscopales

Enfin, l’archevêché d’Abidjan en Côte d’Ivoire a adopté une approche d’attente et de conformité. Son Eminence Jean Pierre Cardinal KUTWA a recommandé à tous les prêtres, religieux, religieuses, et fidèles laïcs d’attendre et de se conformer aux dispositions émises par l’archevêque concernant la déclaration. Cette recommandation doit être strictement appliquée dans toutes les structures du territoire diocésain, et des informations complémentaires seront communiquées ultérieurement.

En résumé, les réactions en Afrique varient de la prudence à l’opposition ferme envers la bénédiction des couples irréguliers et homosexuels. Ces positions reflètent les divergences profondes au sein de l’Église catholique africaine sur cette question délicate, mettant en évidence les défis de concilier les enseignements traditionnels avec les évolutions contemporaines.

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