Le Samedi 16 décembre dernier, les ministres de la Défense, Tené Birahima Ouattara, et des Transports, Amadou Koné, ont remis les clés de 200 logements aux familles impactées par la construction du Port sec de Ferkessédougou. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) gouvernemental.
Les 188 ménages touchés par le projet avaient été recensés au lancement, totalisant 1014 habitants. Les logements, construits sur 20,5 hectares, offrent une modernité électrifiée avec une cuisine moderne et une cuisine traditionnelle pour les feux de bois. Le village est équipé d’infrastructures telles qu’une école, un foyer polyvalent et un centre de santé.
Le volet social du Projet du Port sec est chiffré à 12,5 milliards FCFA, dont 7 milliards FCFA ont été alloués à la construction de cette cité. Par ailleurs, 800 millions FCFA ont déjà été versés aux populations en guise d’indemnités d’éviction agricoles. Amadou Koné a souligné que « le gouvernement met tout en œuvre pour que les paiements se déroulent dans les meilleurs délais », rassurant les propriétaires terriens sur les purges de droits coutumiers en cours.
Les populations locales, ayant accepté de céder plus de 732 hectares de terres pour le port sec, ont été saluées pour leur « sens de sacrifice » par Amadou Koné. Tené Birahima Ouattara a exprimé la gratitude du conseil régional du Tchologo envers le gouvernement, soulignant la vision 2030 « une Côte d’Ivoire solidaire » du président Alassane Ouattara.
Le projet du Port Sec de Ferkessédougou, lancé en mai 2021, vise à décongestionner le port d’Abidjan, principal débouché naturel de nombreux pays sans littoral. Le trafic par le corridor ivoirien a été entravé par les crises sociopolitiques, d’où l’initiative de ce port sec. Présenté comme un projet historique, structurant, innovant et ambitieux, il est situé à 600 km d’Abidjan, 600 km de Ouagadougou et 600 km de Bamako.
D’un coût total de 254,3 milliards FCFA, le projet se divise en deux lots. Le lot 1 englobe la plate-forme multimodale et le dépôt d’hydrocarbures, tandis que le lot 2 concerne le marché de bétail et l’abattoir. La réalisation de cette infrastructure vise à offrir de nouvelles opportunités économiques à la région, consolidant ainsi sa position stratégique dans le contexte national et régional. La phase II du projet, prévue sur 18 mois, accélérera la construction de la zone portuaire pour le bénéfice des populations d’ici mi-2025.