Fraîchement couronnée Miss Univers 2023, Sheynnis Palacios est devenue involontairement une figure de résistance contre le gouvernement nicaraguayen.
La victoire de la jeune femme de 23 ans, survenue le 19 novembre au Salvador lors de la 72e édition du concours, a été célébrée de manière exubérante par le peuple nicaraguayen, descendant dans les rues avec drapeaux et hymnes nationaux.
Cependant, ces célébrations ont déplu au gouvernement dirigé par le dictateur Daniel Ortega, qui a interdit les manifestations depuis 2018 après des rébellions contre son régime ayant entraîné une répression brutale et plus de 350 morts.
Depuis cette période, le drapeau bleu et blanc est devenu un symbole régulièrement brandi lors des manifestations, représentant l’opposition et entraînant des peines de prison.
Célébrer la victoire de Sheynnis Palacios est devenu un geste politique.
Il y’a eu également une diffusion de photos montrant la Miss Univers tenant le drapeau bleu et blanc lors des manifestations de 2018, qualifié de « terroriste » par la vice-présidente Rosario Murillo, femme du président.
Précédant sa victoire, Miss Nicaragua avait été moquée par la chaîne gouvernementale Canal 13, convaincue qu’elle ne gagnerait pas.
Le gouvernement avait même interdit son retour au pays après le concours.
Daniel Ortega, partagé entre la considérer comme une ennemie ou une ambassadrice internationale, l’a d’abord félicitée puis refoulé à l’aéroport la responsable nicaraguayenne de Miss Univers, Karen Celebertti.
Il va plus loin en la renvoyant au Mexique et en perquisitionnant son domicile selon un média d’opposition.
Une répression pourrait s’appliquer si Sheynnis Palacios, souhaite revenir dans son pays, risquant même la perte de sa nationalité, comme d’autres opposants récemment.
Son sort reste incertain et son nouveau contrat stipule qu’elle doit résider à New York pendant son règne d’un an en tant que Miss Univers.
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