Dans une escalade de violence sans précédent, l’armée israélienne a lancé vendredi soir des bombardements massifs sur la bande de Gaza, suivi d’une offensive terrestre dans la nuit. Les combats et les frappes se poursuivent ce samedi, plongeant la région dans un chaos croissant.
Le conflit qui dure depuis 22 jours a atteint un nouveau sommet vendredi soir, lorsque les forces israéliennes ont intensifié leurs frappes aériennes sur Gaza. Les combats au sol entre les soldats israéliens et les combattants du Hamas palestinien ont suivi, marquant une nouvelle phase dangereuse du conflit.
Le territoire palestinien de Gaza, où résident environ 2,4 millions de personnes dans des conditions extrêmement précaires, est actuellement isolé du monde extérieur en raison de l’interruption des communications et d’Internet. L’ONU exprime sa préoccupation face à la situation humanitaire désastreuse à Gaza, où les infrastructures médicales sont sur le point de s’effondrer et où des milliers de civils ont été tués, dont de nombreux enfants.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 7 300 personnes, principalement des civils, dont plus de 3 000 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens. La situation humanitaire se détériore rapidement, avec des pénuries d’eau, d’électricité et de nourriture.
Pendant la nuit, le Hamas a signalé des affrontements violents entre ses combattants et les soldats israéliens, qui ont effectué des incursions à Beit Hanoun et al-Boureij. En réponse aux attaques israéliennes, le Hamas a tiré des roquettes en direction de plusieurs villes d’Israël.
Les bombardements massifs de cette nuit ont été accompagnés d’une coupure totale des communications et d’Internet à Gaza, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité de violations des droits de l’homme à grande échelle. Des organisations comme Human Rights Watch ont exprimé leur préoccupation face à cette situation.
Le conflit, qui dure depuis le 7 octobre, a également entraîné une augmentation des tensions en Cisjordanie, où plus de 100 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens. Les échanges de tirs sont quasi quotidiens à la frontière nord d’Israël avec le Liban, où l’armée israélienne et le Hezbollah sont en confrontation constante.
La communauté internationale craint que ce regain de violence n’entraîne un embrasement régional. Les Nations Unies ont appelé à une trêve humanitaire immédiate, une demande soutenue par le Hamas mais rejetée par Israël.