Le 25 octobre, le gouvernement de Côte d’Ivoire a présenté un projet de budget de 13 720,7 milliards FCFA pour l’année 2024, équivalant à près de 21 milliards d’euros. Il s’agit d’une augmentation significative de 17,3% par rapport au budget de 2023 fixé à 11 694,4 milliards FCFA.

Dans un monde secoué par la crise sanitaire de la Covid-19 et les tensions en Ukraine, les enjeux économiques se font pressants.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a souligné, au sortir du conseil des ministres, que ce budget est articulé autour de l' »impératif de la soutenabilité des finances publiques ». Il rappelle ainsi la vigilance du pays face à un déficit budgétaire qui avait atteint un pic de 6,8 en 2022, selon les chiffres du FMI.

La trajectoire budgétaire de la Côte d’Ivoire sera, selon M. Coulibaly, orientée vers une mobilisation accrue des recettes intérieures, une gestion efficiente des charges opérationnelles et une maîtrise de l’endettement public. L’objectif ? Soutenir la transformation structurelle de l’économie tout en répondant aux impératifs sociaux et sécuritaires.

Vers un endettement maîtrisé

Ce budget inaugure une nouvelle ère, celle post-accord avec le FMI établi en mai dernier. Ce programme triennal, s’étalant sur 40 mois, injectera 3,5 milliards de dollars dans les caisses de l’État. Une bouffée d’oxygène rendue nécessaire en raison de la flambée des taux d’intérêt sur le marché international de la dette, qui avait rendu l’emprunt prohibitif pour l’État ivoirien, habitué à puiser dans ces fonds pour boucler son budget.

Avec un ratio de dette ayant dépassé les 50% du PIB en 2021 (50,9%), les prévisions du FMI esquissent une ascension à 57% en 2024, une réalité que l’État ivoirien semble prendre avec le sérieux qu’elle mérite, en témoigne ce budget conséquent et réfléchi.

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