L’Union européenne (UE) a adopté un cadre juridique permettant l’imposition de sanctions contre le régime militaire qui a pris le pouvoir au Niger lors d’un coup d’État en juillet. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis au Luxembourg ont approuvé ce régime, qui vise les individus et entités menaçant la paix, la stabilité et la sécurité au Niger, ainsi que ceux portant atteinte à l’ordre constitutionnel, à la démocratie et aux droits de l’homme.
Ces sanctions consistent en un gel des avoirs dans l’UE, une privation d’accès aux financements européens et une interdiction d’entrer sur le territoire européen. L’aide humanitaire et les activités répondant aux besoins humains fondamentaux sont exemptées. L’UE a suspendu son aide budgétaire au Niger et cessé toute coopération sécuritaire après le putsch.
Le président élu, Mohamed Bazoum, retenu captif par les militaires, est à Niamey avec sa famille, malgré des accusations de tentative d’évasion par le pouvoir militaire. La France, ancienne puissance coloniale, a annoncé le retrait de ses troupes du Niger en réaction au coup d’État. Le régime nigérien fait déjà l’objet de sanctions économiques de la part de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Avec cette décision, l’UE envoie un message fort, soulignant que les coups d’État militaires auront des conséquences sérieuses.