À quelques semaines des élections régionales prévues pour le 2 septembre, une annonce politique majeure secoue la région du Haut-Sassandra, située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont choisi de mettre de côté leurs divergences et de s’unir dans une liste commune pour affronter les défis électoraux à venir.
Cette décision historique survient après des mois de discussions en coulisses et d’efforts diplomatiques pour parvenir à un consensus entre les deux partis politiques majeurs de la région. Stéphane Kipré, vice-président du PPA-CI, a déclaré : « Nous avons décidé de parler région. Nous avons compris que le Haut-Sassandra ne pourrait être fort que si nous étions ensemble. » Cette volonté d’unité a finalement abouti à la constitution d’une alliance inattendue.
Une alliance stratégique dans le champ de bataille politique
Un élément particulièrement notable de cette alliance est le retrait de Stéphane Kipré de la course à la présidence du Conseil régional du Haut-Sassandra. En faveur du président sortant, le professeur Alphonse Djédjé Mady, candidat du PDCI, cette décision témoigne de la solidité du partenariat nouvellement formé. Alors que le PDCI et le PPA-CI joignent leurs forces, ils espèrent ainsi offrir une alternative politique solide et compétitive aux électeurs de la région.
Cependant, le chemin vers la victoire ne sera pas sans obstacles. L’alliance devra affronter le candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et le paix (RHDP), parti au pouvoir, en la personne de Touré Mamadou. Les enjeux sont élevés, et cette élection régionale est devenue un champ de bataille politique où chaque parti tentera de convaincre les électeurs de la pertinence de son programme.
Alors que la date fatidique approche, les regards seront tournés vers le Haut-Sassandra pour voir comment cette alliance inédite entre le PDCI et le PPA-CI influencera le paysage politique régional. Les électeurs devront décider s’ils optent pour la continuité avec le parti au pouvoir ou s’ils préfèrent soutenir cette nouvelle collaboration politique, porteuse de promesses de changement et de renouveau pour la région. Quoi qu’il en soit, l’issue de ces élections régionales s’annonce cruciale pour l’avenir politique du Haut-Sassandra et au-delà.
WILLIAMS KAKOU