Deux ans après le début de la guerre dans la bande de Gaza, un nouveau rapport des agences onusiennes chargées de la protection de l’enfance révèle des niveaux alarmants de détresse psychologique chez les enfants de l’enclave, confrontés à des bombardements répétés, à l’insécurité alimentaire et à l’effondrement des services essentiels, indique jeudi 13 novembre 2025, une publication de l’ONU Info.
Selon une évaluation menée en septembre, les symptômes les plus courants incluent des comportements agressifs (93 %), des violences envers d’autres enfants (90 %), la tristesse et le repli sur soi (86 %), des troubles du sommeil (79 %) ainsi qu’un refus d’aller à l’école (69 %). L’absence d’espaces sûrs, la perte de repères et la destruction du système éducatif et social ont profondément ébranlé leur sentiment de stabilité.
Les adultes responsables d’enfants rapportent eux-mêmes un sentiment d’épuisement et d’incapacité à fournir un soutien émotionnel suffisant, tandis que les filles et les enfants handicapés subissent des risques accrus de violence, de négligence et d’accès dangereux aux infrastructures de base, notamment dans les abris surpeuplés.
Au cours du premier mois suivant le cessez-le-feu, les partenaires humanitaires ont apporté des services de protection de l’enfance à plus de 132 000 enfants, incluant un soutien psychologique, des activités de gestion du stress et des séances récréatives. L’objectif est d’atteindre plus de 100 000 enfants par mois, alors que près d’un million ont désormais besoin d’un appui psychosocial.
Sur le plan éducatif, seuls 303 espaces d’apprentissage temporaires fonctionnent actuellement, accueillant 154 000 élèves. L’UNRWA dispense également des cours en ligne à près de 294 000 enfants. Deux universités ont rouvert en mode hybride.
