Donald Trump a lancé un avertissement clair à Vladimir Poutine à la veille de leur rencontre en Alaska : si le président russe refuse de soutenir une trêve en Ukraine, il fera face à « des conséquences très sévères ». Le contenu exact de ces mesures n’a pas été détaillé, mais elles pourraient inclure de nouvelles sanctions économiques.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de montée des tensions. Tout juste après un échange vidéo avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, Trump a souligné qu’un second sommet, cette fois en présence de Zelensky, pourrait suivre si la première réunion avec Poutine aboutissait à des avancées concrètes. L’objectif affirmé est de poser les bases d’un cessez-le-feu auquel l’Ukraine participerait pleinement.
Les dirigeants européens ont profité de cet appel pour rappeler à Trump que toute modification territoriale doit être négociée avec l’Ukraine elle-même, et que celle-ci doit bénéficier de garanties de sécurité tangibles. Forts de leur unité, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et d’autres ont insisté sur le respect de la souveraineté ukrainienne, mettant en garde contre toute pression visant à imposer des concessions unilatérales.
À deux jours du sommet du 15 août à Anchorage, en Alaska, le premier sommet bilatéral entre Trump et Poutine sur le sol américain depuis 1988, ces tensions diplomatiques soulignent l’enjeu élevé de cette réunion, qualifiée de « phase exploratoire » par la Maison-Blanche. Parmi les inquiétudes, l’absence de participation directe de l’Ukraine et le risque de décisions prises sans réelle prise en compte de ses intérêts.