Dans un monde de plus en plus interconnecté, les menaces cybernétiques continuent de prendre de l’ampleur, touchant autant les entreprises que les particuliers. Selon le CPO Magazine, les dépenses globales liées aux cyberattaques auraient atteint les 6000 milliards de dollars l’année dernière. Les hackers, qu’ils soient malveillants ou éthiques, jouent un rôle crucial dans ce paysage digital.
Les attaques les plus notoires de 2021 étaient principalement des attaques par déni de service (DoS) ou déni de service distribué (DDoS), rendant difficile l’accès à des ressources en ligne cruciales. Bien que ces attaques ne révèlent pas d’informations sensibles, elles créent un environnement favorable pour d’autres types de cyberattaques. Récemment, des agences ukrainiennes ont signalé des attaques DDoS continues en provenance de Russie, depuis le début des hostilités le 24 février.
Outre les attaques DDoS, les attaques de type Man in the Middle (MitM) et le phishing figurent parmi les menaces cybernétiques prédominantes, ciblant principalement les utilisateurs ordinaires et leurs comptes bancaires.
Dans le monde du hacking, quelques figures emblématiques se distinguent par leur expertise et leur audace :
1. Kevin Mitnick:
– Premières années : Kevin Mitnick, originaire de Californie, a sa carrière de hacker à l’âge de 18 ans en 1981 en volant des manuels informatiques à Pacific Bell.
– Faits marquants : Il a été incarcéré pour avoir infiltré le Commandement de la défense nord-américaine (NORAD) en 1982 et le réseau de Digital Equipment Corporation (DEC) en 1989.
– Transition : Après avoir purgé sa peine, Mitnick a transitionné vers le hacking éthique, devenant un consultant en sécurité respecté.
2. Anonymous:
– Origine : Anonymous est un collectif de hackers apparu en 2003, connu pour son absence de structure hiérarchique centralisée.
– Actions notoires : Ils ont mené de nombreuses actions en faveur de la justice sociale et contre les menaces terroristes ou étatiques. Récemment, ils ont ciblé la Russie suite à son invasion de l’Ukraine.
– Anonymat : Bien que certains membres aient été démasqués par les autorités, le collectif continue d’opérer discrètement.
3. Adrian Lamo:
– Débuts : Dans la vingtaine, Lamo a attiré l’attention en modifiant une dépêche Reuters via Yahoo en 2001, puis en infiltrant l’intranet du New York Times en 2003.
– Modus Operandi : Il exploitait les failles de sécurité et utilisait également l’ingénierie sociale pour obtenir des informations.
– Fin : Sa carrière a été brève et mystérieuse, s’achevant avec son décès en 2018.
4. Albert González:
– Débuts criminels : González a commencé dans le forum de cybercriminalité Shadowcrew, avant de devenir un pirate informatique spécialisé dans la fraude à la carte bancaire.
– Double-jeu : Pendant un temps, il a collaboré avec les services secrets tout en continuant ses activités criminelles, montrant une facette “grey hat” (chapeau gris).
– Arrestation : Il a été condamné en 2010 à 20 ans de prison pour ses activités de piratage.
5. Matthew Bevan et Richard Pryce:
– Exploits jeunes : À seulement 21 et 16 ans respectivement, ils ont réussi à infiltrer des réseaux militaires sensibles en 1996, mettant en lumière les vulnérabilités des systèmes de sécurité militaires.
– Conséquences : Leur intrusion dans le Korean Atomic Research Institute (KARI) aurait pu provoquer un incident international si la Corée du Nord avait interprété cela comme une tentative d’espionnage américaine.
Des profils qui démontrent l’éventail des motivations et des compétences au sein de la communauté hacker, et soulignent l’importance de la vigilance en matière de cybersécurité dans la prévention et la réponse à ces défis du monde moderne.