Le Burundi a procédé à l’expulsion de ressortissants rwandais suite à la fermeture de ses frontières avec le Rwanda. Cette mesure, prise en réponse au “mauvais voisinage” allégué du président rwandais Paul Kagame, a suscité des inquiétudes quant aux droits de l’homme.
Selon les rapports de l’ONG SOS Torture/Burundi, un nombre indéterminé de ressortissants rwandais ont été refoulés depuis la mise en place de cette mesure. Des sources indiquent qu’une trentaine de personnes ont été remises aux autorités rwandaises au poste-frontière de Ruhwa, dans la province de Cibitoke, tandis qu’une quarantaine d’autres sont détenues dans des cachots en attendant leur expulsion.
Des inquiétudes persistent quant à d’éventuels abus, en particulier dans les régions rurales, alors que le ministre burundais de l’Intérieur a mentionné l’utilisation de listes d’étrangers confectionnées par les gouverneurs des provinces.
La réaction de Kigali à ces expulsions a été ferme. Le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukularinda, a appelé les Rwandais à éviter un pays “où l’on ne veut pas de nous”. Tout en assurant la sécurité des Burundais vivant au Rwanda, il a exprimé sa préoccupation face à la situation tendue.