Syrie : l’ONU appelle à “soutenir résolument” la transition un an après la chute de Bachar al-Assad

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé dimanche 7 décembre 2025 les États à “soutenir résolument” la transition en Syrie, un an après la chute de Bachar al-Assad, selon une note publiée par l’organisation.

M. Guterres a exhorté la communauté internationale à accompagner “une transition dirigée et menée par les Syriens”, soulignant que la réussite du processus dépend du financement de l’aide humanitaire, de la levée des obstacles à la reconstruction et de la relance économique.

Le chef de l’ONU a affirmé vouloir contribuer à “bâtir les fondations de la paix et de la prospérité” et à “renouveler l’engagement en faveur d’une Syrie libre”, réitérant son soutien à un pays “souverain, unifié et inclusif”.

Il a également salué la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle et le rôle croissant des femmes, qualifiées “d’actrices clés” de la refonte institutionnelle. Il a toutefois averti que “ces chantiers restent fragiles” face aux “violences sporadiques” et aux disparités persistantes d’accès aux services publics.

Dans un rapport publié le 19 novembre, l’ONU décrivait déjà une “transition sous perfusion” dans un pays “marqué par des blessures profondes, prêtes à se rouvrir au moindre choc”. Ce rapport intervenait une semaine après la conférence de Paris sur la Syrie, qui avait fait de l’intégrité territoriale, du cessez-le-feu et de la stabilisation institutionnelle les piliers de la gouvernance à venir.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité a levé le 6 novembre les sanctions visant le président par intérim, Ahmed al-Charrah, à savoir l’interdiction de voyage et le gel des avoirs, ainsi que l’embargo sur les armes concernant le ministre de l’Intérieur, Anas Khattab.

Le 13 mars, les autorités syriennes ont annoncé avoir signé une “déclaration constitutionnelle” reconnaissant “un large éventail de libertés, dont la liberté d’opinion, d’expression et de la presse”, et garantissant aux femmes leurs “droits sociaux, économiques et politiques”. Des groupes kurdes ont toutefois dénoncé l’exclusion de plusieurs communautés ethniques et religieuses.

Le 8 décembre 2024, le groupe armé islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) avait renversé Bachar al-Assad à l’issue d’une offensive de onze jours.

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