Des familles fuyant la ville d’El-Fasher dans la région du Darfour au Soudan sont confrontées à une nouvelle forme de violence : le racket organisé par les forces paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Sur les routes de l’exode, elles disent être contraintes de payer des rançons pour obtenir la libération d’un proche détenu ou simplement pour pouvoir circuler.
Selon plusieurs témoignages, les FSR exigeraient des montants pouvant atteindre plusieurs milliers de dollars ou l’équivalent en biens, avant de relâcher les personnes arrêtées.
Ceux qui ne peuvent pas payer restent enfermés, voire risquent d’être exécutés ou abandonnés sur place. Des enregistrements audio et des messages vidéo circulent, attestant de cette pratique d’extorsion.
Cette réalité s’inscrit dans un contexte général d’effondrement de la sécurité à El-Fasher. La chute de la ville aux mains des FSR a entraîné une vague massive de déplacements de civils, tandis que les structures d’assistance sont débordées. Le capital-traumatisation est d’autant plus lourd que de nombreux enfants et personnes âgées se retrouvent isolés ou sans soutien.
