Les affrontements dans la région contestée d’Abyei, riche en pétrole, ont fait 37 morts ce week-end, selon des sources officielles. Les combats, apparemment déclenchés par des querelles foncières, ont éclaté dans les comtés de Rum-Ameer, Alal et Mijak, impliquant des jeunes armés du Soudan du Sud, soutenus par des partisans du chef spirituel Gai Machiek, du Soudan.
Les autorités déclarent que ces violences sont survenues une semaine seulement après la mort de 52 personnes dans une querelle foncière similaire. Bolis Koch, ministre de l’information du Soudan du Sud, a condamné fermement ces attaques et a déclaré que 1 000 têtes de bétail avaient également été volées lors des affrontements.

Le conflit dans la région est alimenté par des tensions ethniques entre les Twic Dinka du Soudan du Sud et les Ngok Dinka à Aneet, près de la frontière. Les autorités accusent Gai Machiek, un chef spirituel de l’ethnie Neur originaire du Soudan, d’inciter à la violence, mais celui-ci nie toute implication.
La région d’Abyei, en litige depuis des années entre le Soudan et le Soudan du Sud, reste un sujet de discorde malgré les tentatives de résolution, y compris des propositions de référendum. Les Ngok Dinka, majoritaires dans la région, soutiennent le Soudan du Sud, tandis que les nomades Misseriya, favorables au Soudan, viennent à Abyei pour trouver des pâturages pour leur bétail.
Le statut d’Abyei reste non résolu, malgré son contrôle par le Soudan du Sud depuis l’indépendance de celui-ci en 2011. Les efforts pour régler la question, y compris les propositions de référendum, ont jusqu’à présent échoué en raison de désaccords sur les critères d’éligibilité au vote.