Une nouvelle étude révèle qu’environ un tiers des contenus circulant sur les réseaux sociaux serait faux, trompeur ou toxique. Ce rapport, baptisé SIMODS (Social Media and Disinformation Study), est coordonné par l’ONG Science Feedback et réalisé en collaboration avec plusieurs partenaires européens spécialisés dans la vérification de l’information.
Les chercheurs ont analysé 2,6 millions de publications diffusées entre mars et avril 2025 sur six plateformes majeures : TikTok, Facebook, X (ex-Twitter), Instagram, YouTube et LinkedIn. Cette vaste enquête, menée dans quatre pays européens, met en évidence une présence massive de contenus mensongers mais aussi d’attaques, propos haineux ou manipulations émotionnelles.
L’étude met également en lumière un phénomène inquiétant : le « premium de désinformation ». Selon les données publiées par Science Feedback, les plateformes accorderaient davantage de visibilité et d’engagement aux contenus provenant de sources peu crédibles. Autrement dit, les algorithmes favoriseraient mécaniquement les publications sensationnalistes ou trompeuses plutôt que les contenus fiables.
Les chercheurs soulignent que TikTok et X figurent parmi les environnements où la proportion de contenus problématiques est la plus élevée, tandis que YouTube et LinkedIn apparaissent légèrement plus modérés. Malgré ces différences, aucune plateforme ne parvient réellement à offrir un espace informationnel sain.
Le rapport appelle enfin à une action coordonnée entre plateformes, chercheurs et législateurs afin de renforcer la modération, améliorer la transparence des algorithmes et établir des standards plus stricts en matière de diffusion d’informations. Les auteurs estiment que sans un changement profond, les réseaux sociaux resteront des vecteurs majeurs de manipulation et de désinformation.
