Lors du lancement du Dialogue national, le Président sénégalais, Macky Sall, a fait une annonce significative en annonçant la future instauration d’une loi d’amnistie. Cette initiative vise à effacer les traces des troubles politiques qui ont secoué le pays entre 2021 et 2024.
La décision intervient dans un contexte tendu, marqué par les revendications de l’opposition qui cherche à organiser l’élection présidentielle avant la fin du mandat présidentiel en avril 2024. Bien que l’annonce de Macky Sall ne semble pas apaiser ces tensions immédiates, elle porte l’empreinte d’une volonté présidentielle de réconciliation nationale.
Le Président Sall a déclaré : « Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale d’un projet de Loi d’Amnistie générale sur les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ». Cette déclaration souligne la volonté du chef d’État de tourner la page sur les dissensions politiques récentes et de créer un terrain propice à la cohésion nationale.
Cependant, cette annonce est loin de faire l’unanimité, notamment au sein de l’opposition qui maintient sa demande pressante d’organiser le scrutin présidentiel plus tôt que prévu.
Macky Sall a justifié son initiative en soulignant l’urgence de sauver le Sénégal, appelant à la priorité de l’unité nationale. « Je souhaite, au-delà du souci légitime de justice et de redevabilité, que l’amnistie et le pardon, par leurs vertus salutaires pour la Nation, nous aident à surmonter ces moments difficiles », a-t-il déclaré. Il a mis l’accent sur la nécessité de réconcilier le pays avec lui-même et de rassembler toutes les forces vives autour de la sauvegarde de l’unité nationale, de l’État de droit et de la République.