Sénégal : l’opposant Ousmane Sonko met en suspens sa grève de la faim, annonce un porte-parole du Pastef

Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko a décidé de mettre en suspens sa grève de la faim qu’il avait entamée le 30 juillet. Un porte-parole de son parti a confirmé cette information ce samedi 2 septembre. Condamné en juin pour corruption de la jeunesse, Ousmane Sonko est également poursuivi, entre autres, pour incitation à l’insurrection.

C’est un grand soulagement pour les proches et les partisans d’Ousmane Sonko…Le médecin de ce dernier a annoncé la nouvelle ce samedi matin. L’opposant a suspendu sa grève de la faim, car il « avait épuisé ses réserves », selon son avocat Me Ciré Clédor Ly, et les soins cliniques ne suffisaient plus à le maintenir en vie. Ousmane Sonko « n’était pas dans une démarche suicidaire », a-t-il ajouté.

Le leader du parti Pastef, dissous fin juillet, avait entamé sa grève de la faim il y a plus d’un mois après son incarcération pour incitation à l’insurrection, entre autres motifs. Déjà condamné deux fois en mai et juin, il dénonçait un acharnement judiciaire de la part des autorités. Son état s’étant rapidement détérioré, il a été hospitalisé le 6 août puis placé en réanimation le 17 août.

Ces derniers jours, ses avocats avaient tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises pour alerter sur son état de santé. Dans un communiqué transmis vendredi soir à l’AFP, ils indiquaient que la vie de leur client, « admis en réanimation » depuis le 17 août, était « en danger » et appelaient l’État « à prendre en urgence toutes les mesures nécessaires pour éviter un drame ».

Le chef de la confrérie musulmane des Mourides avait également demandé à Ousmane Sonko de mettre fin à sa grève. Ousmane Sonko « a répondu à la demande du khalife », le général Serigne Mountakha Mbacké, chef de la puissante confrérie musulmane des Mourides, a déclaré ce samedi à l’AFP un membre de son entourage.

Cependant, ses proches soulignent que cette suspension est temporaire et qu’Ousmane Sonko reste déterminé, pouvant ainsi reprendre sa grève de la faim. Candidat à l’élection présidentielle de février 2024, Ousmane Sonko, 49 ans, arrivé troisième à la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, qui s’en défend, de vouloir l’éliminer du scrutin par des procédures judiciaires.

M. Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, a annoncé début juillet ne pas briguer un nouveau mandat.

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