Une affaire retentissante aux accents de #Metoo secoue actuellement le Cameroun, impliquant Hervé Bopda, personnage mondain de Douala. Accusé par des dizaines de femmes de viols, séquestrations, et exploitation sexuelle, les témoignages affluent sur les réseaux sociaux depuis cinq jours.
Hervé Bopda, opérateur économique et habitué des cercles jetset à Douala, est décrit comme violent, utilisant une arme à feu pour intimider ses victimes. Les dénonciations anonymes, relayées par le lanceur d’alerte Nzui Manto, s’étendent à plusieurs villes du pays.

Certaines femmes auraient été séquestrées pendant des jours, voire portées disparues après leur rencontre avec Bopda. Les allégations vont au-delà de sa personne, suggérant un réseau de proxénétisme établi depuis deux décennies avec des complicités influentes, y compris des personnalités médiatiques, artistes, opérateurs économiques et même des hauts gradés des forces de l’ordre.
Face à l’ampleur des accusations, la commission des droits de l’homme du barreau du Cameroun a sollicité l’ouverture d’une enquête, tandis qu’un collectif d’avocats a déposé une plainte au tribunal militaire de Douala contre Hervé Bopda. En réponse, ce dernier a porté plainte pour diffamation contre les lanceurs d’alerte, intensifiant ainsi le volet judiciaire de cette affaire qui secoue le pays.