Le Cameroun a lancé, le dimanche 21 janvier dernier, la toute première campagne de vaccination systématique et à grande échelle contre le paludisme au monde. Cette initiative vise à changer la donne dans la lutte contre cette maladie dévastatrice, marquant une avancée significative dans les efforts mondiaux de prévention.
La campagne, qui vise 42 districts, est une réponse proactive à la charge disproportionnée du paludisme dans la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Cameroun, confronté à des défis importants, a reçu 330 000 doses du vaccin antipaludique RTS,S en novembre dernier. Ce lancement historique a été possible grâce à une étroite collaboration avec des partenaires clés tels que l’OMS, Gavi et l’UNICEF.
En 2022, la région africaine de l’OMS a enregistré 94% des 233 millions de cas mondiaux de paludisme. Cette réalité souligne l’urgence d’actions audacieuses et novatrices pour contrer cette maladie mortelle. La vaccination systématique et à grande échelle offre une lueur d’espoir pour atteindre les objectifs mondiaux fixés par l’Organisation sanitaire, visant à réduire l’incidence des cas de paludisme d’au moins 90% d’ici à 2030.
Les défis liés à la résistance aux médicaments antipaludiques sont également pris en compte, avec une surveillance constante nécessaire pour garantir l’efficacité du traitement. En effet, la résistance partielle à l’artémisinine est une menace mondiale, signalée en Afrique et dans la sous-région du Grand Mékong.
En lançant cette campagne, le Cameroun devient un pionnier dans la recherche de solutions novatrices contre le paludisme. Ce n’est pas seulement une avancée pour le pays, mais aussi un espoir pour d’autres nations confrontées à des défis similaires.
Alors que le monde observe de près cette initiative sans précédent, le Cameroun démontre qu’il est possible de changer le cours de la lutte contre le paludisme grâce à des stratégies audacieuses, à une collaboration internationale et à un engagement communautaire. Cette campagne signifie non seulement un changement majeur dans la lutte contre le paludisme au Cameroun, mais aussi une lueur d’espoir pour d’autres pays confrontés à des défis similaires.