RDC : une attaque meurtrière cible une église en Ituri, au moins 43 civils tués

Une attaque sanglante attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), groupe armé lié à l’État islamique, a frappé dans la nuit du samedi au dimanche la commune de Komanda, dans la province de l’Ituri à l’est de la République démocratique du Congo.

Selon un bilan de l’ONU via MONUSCO, au moins 43 civils ont été tués lors de cette attaque, parmi lesquels 19 femmes, 15 hommes et 9 enfants  . Des sources locales évoquent également un autre bilan possible de 38 à 43 morts  . D’autres témoignages mentionnent qu’au moins 30 victimes intégrant des fidèles et des déplacés auraient été visées lors d’une veillée religieuse.

Le déroulé de l’attaque

L’attaque s’est déroulée vers 1 h du matin pendant une veillée de confirmation à la paroisse Bienheureuse Anuarite. Les assaillants ont ouvert le feu sur les fidèles avant d’incendier plusieurs maisons et commerces alentour, notamment dans les quartiers Beyi et Buliki, près du parking de l’agence CADECO  . Une attaque liée à une frappe antérieure dans le village voisin de Machongani, où cinq civils supplémentaires ont perdu la vie.

Des survivants font état de raids brutaux utilisant à la fois armes à feu et machettes, les assaillants venant d’un bastion situé à environ 12 km de Komanda, avant de fuir avant l’arrivée des forces de l’ordre.

Contexte sécuritaire

Les ADF, actifs depuis les années 1990 et désormais affiliés à l’État islamique (Iscap), multiplient les attaques malgré les opérations militaires conjointes américaines, congolaises et ougandaises dans la région  . En … juillet 2025, MONUSCO rapporte au moins 82 personnes tuées en trois semaines dans les provinces de l’Ituri et du Nord‑Kivu suite à des actions des mêmes groupes armés.

Le gouvernement congolais a condamné cette nouvelle tuerie, qualifiée d’« effroyable attaque » par son porte-parole. Les FARDC, l’armée nationale, parlent d’un « massacre de grande ampleur » perpétré contre des civils sans défense, et attribuent ces violences à des représailles des ADF face à la pression militaire dont ils sont l’objet  . De son côté, la MONUSCO, via Vivian van de Perre, souligne que ces attaques constituent une grave violation du droit international humanitaire.

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