L’Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM) a annoncé lundi 30 octobre que 6,9 millions de personnes ont été contraintes de quitter leurs domiciles à l’intérieur de la République démocratique du Congo (RDC) en raison des violences, soulignant que la plupart de ces déplacés ont besoin d’assistance humanitaire.
« Avec le conflit en cours et l’escalade de la violence, la RDC est confrontée à l’une des plus grandes crises de déplacement interne et humanitaire au monde », a indiqué cette agence onusienne basée à Genève.
Ces derniers mois, les violences ont provoqué dans le Nord-Kivu le déplacement de centaines de milliers de personnes et aggravé la crise humanitaire dans l’est de la RDC.
A la fin octobre, environ 5,6 millions des déplacés de RDC étaient établis dans les provinces orientales du Nord-Kivu, Sud-Kivu, d’Ituri et du Tanganyika, selon l’OIM, qui précise que les violences constituent la principale raison de ces déplacements.
L’escalade la plus récente du conflit a déraciné plus de personnes en moins de temps que jamais auparavant. Alors que la situation sécuritaire, en particulier dans le Nord-Kivu et l’Ituri, continue de se détériorer, les mouvements deviennent plus fréquents et les besoins humanitaires augmentent.
« Depuis des décennies, le peuple congolais vit dans une tempête de crises. L’escalade la plus récente du conflit a déraciné plus de personnes en moins de temps que jamais auparavant. Nous devons d’urgence apporter de l’aide à ceux qui en ont le plus besoin », a alerté le chef de mission de l’OIM en RDC, Fabien Sambussy.
Malgré l’accès humanitaire limité et les problèmes de sécurité, l’OIM reste déterminée à fournir une aide essentielle aux personnes déplacées, aux rapatriés et aux communautés d’accueil touchées par la crise. L’OIM a été activement impliquée dans la gestion d’environ 80 sites de déplacement accueillant plus de 280.000 déplacés internes.
L’agence onusienne a pour objectif d’aider 10.000 ménages supplémentaires (50.000 personnes) au cours des trois prochains mois. Mais beaucoup d’autres personnes ont désespérément besoin d’aide pour répondre à leurs besoins de base.
Dans le même temps, les opérations de l’OIM en RDC restent largement sous-financées. Un tiers des 100 millions de dollars demandés ont été reçus.
Via AIP