RDC : Plus de 80.000 déplacés en un mois à cause des violences armées en Ituri

FILE - Residents flee fighting between M23 rebels and Congolese forces near Kibumba, some 20 kms ( 12 miles) North of Goma, Democratic republic of Congo, on Oct. 29, 2022. The accounts are haunting. Abductions, torture, rapes. Scores of civilians including women and children have been killed by the M23 rebels in eastern Congo, according to a U.N. report expected to be published this week. (AP Photo/Moses Sawasawa, File)

Plus de 80.000 personnes ont fui les violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) en un mois, a alerté le vendredi 15 août 2025, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Selon un rapport de l’ONU, ces déplacés ont trouvé refuge dans les zones de santé de Nizi, Lita, Bambu et Mangala. La situation sécuritaire s’est fortement détériorée dans le territoire de Djugu, en Ituri.

Entre le 11 et le 13 août, des attaques menées par des groupes armés dans plusieurs villages, dont Iga Barrière, ont fait sept morts et 13 blessés. Les sites de personnes déplacées de Lindji, Iga 1 et Mudhu ont été ciblés, avec des pillages et incendies de centaines de maisons.

Depuis la mi-juillet, les affrontements entre groupes armés et forces gouvernementales ont provoqué 47 morts, 33 blessés et plus d’une dizaine d’enlèvements.

Dans la zone de santé de Nizi, neuf des 12 structures sanitaires sont non-opérationnelles. Les populations déplacées ont investi écoles, églises et bâtiments publics, perturbant l’accès aux services de base.

L’acheminement de l’aide humanitaire reste difficile, la Route Nationale 27 étant paralysée par les combats, privant plus de 256.000 personnes d’assistance.

La violence s’étend au Sud de la province avec des incursions attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF), notamment dans le territoire d’Irumu.

Entre le 26 et le 28 juillet, 52 civils ont été tués dans la zone de santé de Komanda. Depuis fin juin, 127 civils ont perdu la vie dans les violences.

Face à cette situation, l’OCHA appelle toutes les parties à protéger les civils et à faciliter l’accès humanitaire pour soulager les populations affectées.

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