Ousmane Sonko, l’éminent opposant politique sénégalais et ancien troisième de la présidentielle de 2019, est confronté à des défis juridiques majeurs dans sa tentative de se présenter à l’élection présidentielle prévue en février 2024. Malgré l’annulation de sa radiation des listes électorales la semaine dernière par un juge de Ziguinchor, les autorités sénégalaises refusent de délivrer les fiches de parrainage nécessaires à sa candidature, une étape cruciale dans le processus électoral.
Cette décision a provoqué un tollé parmi les partisans de Sonko, qui voient ce refus comme une manœuvre politique visant à l’écarter du scrutin. Ousmane Sonko avait été condamné à deux ans de prison ferme en son absence le 1er juin pour débauche de mineure. Refusant de se présenter au procès, qu’il considérait comme une conspiration visant à le priver de l’élection, il a été condamné par contumace.
Les autorités sénégalaises ont également mis en cause la responsabilité de Sonko dans des épisodes de contestation ayant entraîné la mort de dizaines de personnes. Il est actuellement en détention pour diverses charges, y compris l’appel à l’insurrection, l’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et l’atteinte à la sûreté de l’État.
Dans un contexte politique tendu, certains membres de l’opposition appellent à l’unité pour exiger des élections libres, inclusives et transparentes.