Poutine signe la sortie de la Russie du traité interdisant les essais nucléaires

Russian President Vladimir Putin chairs a meeting of members of his Security Council and the government and the heads of law enforcement agencies, at the Novo-Ogaryovo state residence outside Moscow, Russia October 30, 2023. Sputnik/Gavriil Grigorov/Pool via REUTERS ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY.

Moscou – Le président russe Vladimir Poutine a signé jeudi la loi révoquant la ratification du Traité d’interdiction des essais nucléaires (TICEN), intensifiant ainsi les préoccupations internationales dans un contexte de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux.

Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, ouvert à la signature en 1996, n’a jamais été mis en vigueur faute de ratification par un nombre suffisant d’États, parmi les 44 pays possédant des installations nucléaires à sa création.

Le président Poutine avait précédemment évoqué la révocation du TICEN en réponse au refus des États-Unis de le ratifier. Bien que Poutine ait déclaré ne pas être prêt à décider de la reprise des essais nucléaires, il a vanté le développement de nouveaux missiles surpuissants capables de transporter des ogives nucléaires.

Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, la Russie a adopté une position ambivalente sur l’utilisation potentielle de l’arme nucléaire, allant jusqu’à déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus, son allié le plus proche.

La loi révoquant la ratification du TICEN a été adoptée à l’unanimité par le Parlement russe, en réponse à ce que le président de la Douma d’État, Viatcheslav Volodine, a qualifié de “comportement odieux des États-Unis envers leurs engagements en matière de sécurité globale”.

Plus tôt en octobre, la Russie avait également effectué des tirs d’essai de missiles balistiques, préparant ses forces à une “frappe nucléaire massive” en cas de nécessité.

La doctrine nucléaire russe stipule un recours “strictement défensif” à l’arme atomique en cas d’attaque contre la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d’agression impliquant des armes conventionnelles menaçant “l’existence même de l’État”.

En février, la Russie avait suspendu sa participation au traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les États-Unis en 2010, mettant fin au dernier accord bilatéral entre les deux superpuissances.

Via AFP

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