Politique : Laurent Gbagbo met fin à son ambition présidentielle

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé lors d’une conférence de presse à Abidjan qu’il n’avait plus le désir d’occuper la fonction présidentielle en Côte d’Ivoire. Il a exprimé son sentiment de devoir accompli et de fierté pour avoir dirigé le pays dans des moments difficiles.

Lors de cet événement médiatique, M. Gbagbo a déclaré : « Je ne suis plus en envie d’être président de la République. C’est-à-dire que maintenant, si je suis président, c’est que c’est un devoir que mes camarades me demandent d’accomplir. Moi, j’ai fait ma part. Et je suis fier d’avoir été là au moment où c’était la guerre. » Il a souligné qu’il considère désormais la présidence comme un devoir envers ses camarades plutôt qu’une obsession personnelle.

M. Gbagbo, qui est actuellement à la tête du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a expliqué que son engagement politique persiste en raison de sa familiarité avec ce domaine. « Aujourd’hui, je fais la politique parce que c’est le métier que je connais. Et je ferai la politique jusqu’à ma mort. Mais ça ne veut pas dire que je serai président de la République jusqu’à ma mort », a-t-il affirmé.

Faisant référence à son mandat présidentiel de 10 ans, Laurent Gbagbo a considéré cette expérience comme une « victoire » sur lui-même et sur la pauvreté. Il a partagé son désir initial de prouver qu’un enfant issu d’un milieu pauvre pouvait accéder aux plus hautes sphères du pouvoir grâce à sa volonté, ses idées et sa détermination. « J’ai voulu être président de la République, je l’ai été. J’ai voulu montrer dans ce pays qu’un enfant de pauvre, sorti de nulle part, ayant à peine un repas par jour pendant sa scolarité, pouvait, par la force de sa volonté et de ses idées, de sa combativité, accéder à n’importe quel poste. J’ai voulu cela et je l’ai fait », a-t-il déclaré avec satisfaction.

Laurent Gbagbo a rappelé que sa provenance modeste ne peut plus être utilisée comme un prétexte, puisque sa propre expérience a démontré qu’un « fils de pauvre » peut atteindre la plus haute magistrature du pays. Il a encouragé la persévérance et a qualifié le recours à la pauvreté comme un prétexte de « paresseux ». Au cours de la conférence de presse, il a également abordé divers sujets d’actualité, notamment les prochaines élections locales en Côte d’Ivoire et la situation politique en Afrique de l’Ouest.

WILLIAMS KAKOU

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