Ce qui devait être un vol de routine entre Los Angeles et Atlanta s’est transformé en une manœuvre d’urgence. L’un des moteurs d’un Boeing 767 exploité par Delta Air Lines a pris feu quelques minutes après le décollage. L’avion a finalement pu revenir se poser sans blessés, mais cet épisode ravive les inquiétudes persistantes autour de la fiabilité des appareils du constructeur américain.
Une alerte en plein ciel
Peu après son envol, le vol DL446 a été contraint de faire demi-tour, les pilotes ayant détecté un problème grave sur le moteur gauche. Des témoins au sol ont observé des flammes jaillir du réacteur, une scène spectaculaire capturée en direct par des vidéastes amateurs près de l’aéroport de LAX.
Si l’incident n’a causé ni blessés ni dégâts à l’atterrissage, la peur a été bien réelle à bord. Les passagers, évacués en toute sécurité après le retour de l’avion, ont été pris en charge par la compagnie aérienne.
Une série de déboires techniques
Ce nouvel événement ne fait que rallonger la liste des défaillances impliquant des avions de la marque Boeing ces dernières années. Depuis les tragédies liées au 737 MAX, l’entreprise peine à rassurer le public et ses partenaires. Problèmes de qualité, pièces défectueuses, maintenance pointée du doigt : plusieurs modèles sont régulièrement confrontés à des alertes techniques.
En mars dernier, un appareil cargo de FedEx avait lui aussi vu son moteur s’enflammer après une collision avec un oiseau, renforçant la perception d’un manque de fiabilité généralisé.
Une confiance à reconstruire
La pression sur Boeing est désormais aussi commerciale que symbolique. Alors que la concurrence européenne, notamment Airbus, continue de gagner des parts de marché, Boeing doit faire face à une crise de réputation profonde. Des compagnies aériennes évoquent des vérifications supplémentaires sur leurs flottes, et certains passagers vont jusqu’à éviter les vols opérés avec des appareils de la marque.
Le constructeur américain assure travailler à l’amélioration de ses protocoles de contrôle qualité, mais les résultats tardent à convaincre. Chaque nouveau dysfonctionnement remet en cause les efforts de redressement engagés ces dernières années