Le secteur de l’électricité nigérian est confronté à une crise de capitaux estimée à 2 000 milliards de nairas (2,5 milliards de dollars). Les compagnies d’électricité sont endettées et insuffisamment capitalisées, ce qui a entravé leur capacité à investir dans la distribution d’électricité aux ménages, selon Olu Verheijen, conseiller présidentiel en énergie, lors d’une interview avec Bloomberg.

Ces défis financiers interviennent dans un contexte économique déjà difficile pour le Nigeria. La croissance du PIB réel du pays a chuté à 3,3% en 2022, contre 3,6% en 2021, principalement en raison d’une baisse de la production pétrolière. De plus, l’inflation a atteint 18,8%, son plus haut niveau depuis deux décennies, alimentée par l’augmentation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires et par les effets de la dépréciation du taux de change.
De plus, la dette publique du Nigeria a également augmenté, passant de 92,6 milliards de dollars en 2021 à 103,1 milliards de dollars en 2022, soit environ 22% du PIB. Cette hausse de la dette a été principalement due à des emprunts visant à combler le déficit budgétaire, qui s’élevait à 4,9% du PIB en 2022.
Dans ce contexte, les compagnies d’électricité nigérianes ont un besoin urgent de nouveaux investisseurs pour relancer l’industrie. Cependant, la tâche se présente difficile. En effet, les subventions à l’énergie devraient plus que doubler cette année sans révision, ce qui pourrait dissuader les investisseurs potentiels.
Malgré ces défis, le secteur de l’électricité nigérian présente des opportunités d’investissement significatives. Avec une population de 200 millions d’habitants et une demande d’électricité en constante augmentation, le Nigeria offre un marché potentiellement lucratif pour les investisseurs, notamment, les investissements dans les énergies renouvelables et l’infrastructure électrique peuvent offrir des retours attractifs.