Niger : un rapport de l’ONU accuse la France et la Cédéao de “violations” du droit international

La junte au pouvoir au Niger

La junte au pouvoir au Niger

Dans un courrier adressé au Conseil de sécurité des Nations unies, Aboubacar Daddo, le Chargé d’affaires par intérim de la mission du Niger à l’ONU, a fait état d’une longue série de ‘‘violations du droit international contre le Niger’’, incluant la libération de terroristes sur le territoire nigérien.

Le responsable onusien a évoqué une situation où des éléments terroristes prisonniers ont été libérés de manière unilatérale par les forces françaises, ce qui a conduit à une réunion de planification entre ces éléments terroristes pour attaquer des positions militaires dans la zone des trois frontières.

Il a également dénoncé les sanctions adoptées par la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), dont certaines dépassent les mesures prévues par les textes de l’organisation, notamment la fermeture des frontières et la suspension des transactions commerciales. Il a également dénoncé les menaces d’interventions de la Cédéao, qui constituent une ‘‘violation de l’interdiction du recours à la force’’.

En outre, Aboubacar Daddo a dénoncé une série ‘‘d’actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales par la République Française’’. Parmi ces violations commises par la France, figure notamment ‘‘la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger’’, en coordination avec ‘‘les anciennes autorités nigériennes’’.

Ces allégations graves soulèvent des questions sur les actions des forces françaises au Niger et sur leur impact sur la sécurité régionale. Pour l’heure, les autorités françaises n’ont pas encore réagi à ces accusations. La situation reste tendue et incertaine.

Les tensions entre le Niger et la CEDEAO, ainsi qu’avec la France, ont augmenté suite au coup d’État. Le premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Niamey et a affirmé que ‘‘des échanges’’ étaient ‘‘en cours’’ pour que les forces françaises basées dans le pays se retirent ‘‘rapidement’’, tout en espérant ‘‘maintenir une coopération’’ avec la France. Le premier ministre nommé par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger a également affirmé que son pays avait ‘‘bon espoir de parvenir à une entente’’, d’ici ‘‘quelques jours’’, avec les États ouest-africains qui brandissent la menace d’une intervention armée.

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