Depuis ce mercredi 26 juillet, le Niger est plongé dans crise politique. Des membres de la garde présidentielle ont bloqué tous les accès au palais présidentiel de Niamey, provoquant une situation chaotique. Le président nigérien, Mohamed Bazoum, a été retenu dans sa résidence, mais semble être en sécurité.
Les autorités ont qualifié ce mouvement de « mouvement d’humeur anti-républicain ». Les réactions internationales ont été immédiates. Le président du Bénin, Patrice Talon, est arrivé à Niamey pour tenter de servir de médiateur. Les pourparlers sont en cours, mais la situation reste confuse.
Le Niger est un pays qui a connu des périodes d’instabilité politique par le passé. Le pays a été dirigé par des régimes militaires jusqu’en 1991, date à laquelle une transition démocratique a été amorcée. Depuis lors, le Niger a organisé plusieurs élections présidentielles et législatives, mais la situation politique reste fragile.
Le président Mohamed Bazoum a été élu en février 2021 lors d’une élection contestée par une partie de l’opposition. Depuis sa prise de fonctions, le président a cherché à consolider son pouvoir en s’appuyant sur l’armée et les forces de sécurité.
La crise actuelle a été déclenchée par les membres de la garde présidentielle. Ces derniers ont bloqué les accès au palais présidentiel pour protester contre leurs conditions de travail et pour demander des avantages financiers.
La situation a rapidement dégénéré, avec des tirs de sommation contre des manifestants favorables à Bazoum. Le ministre de l’Intérieur a également été retenu.
Dans un communiqué publié par la présidence du Nigeria plus tôt ce mercredi, Bola Ahmed Tinubu a évoqué des « développements désagréables » au Niger voisin, prévenant que « la direction de la CEDEAO n’acceptera aucune action qui entrave le bon fonctionnement de l’autorité légitime au Niger ou dans toute partie de l’Afrique de l’Ouest ».
Concernant la Commission de la CEDEAO elle-même, dans un autre communiqué, elle a condamné « la tentative de coup d’État ».
La communauté internationale a exprimé sa préoccupation face à cette crise. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé « à la retenue et au dialogue pour résoudre la crise en cours ». Tandis que Paris « condamne fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force » au Niger, son principal allié au Sahel actuellement.
La situation reste extrêmement tendue au Niger. Les pourparlers entre les autorités et les membres de la garde présidentielle se poursuivent, mais la résolution de la crise reste incertaine. La communauté internationale continue de suivre de près l’évolution de la situation et espère une issue pacifique à cette crise.