Mali : le blocus jihadiste sur le carburant desserre légèrement son étau

Au Mali, un lent regain d’approvisionnement a été constaté dans la capitale Bamako après plusieurs semaines de grave pénurie provoquée par un embargo sur le carburant imposé par le groupe jihadiste JNIM. Depuis lundi 10 novembre, des dizaines de camions-citernes ont pu atteindre la ville sous escorte, permettant la reprise partielle des cours dans les écoles et la circulation des transports.

Malgré cette amélioration à Bamako, la situation reste critique dans d’autres régions comme la ville de Mopti, qui ne bénéficie toujours pas d’arrivée de carburant. Le blocus continue de paralyser les chaînes logistiques : près de 250 citernes par jour seraient nécessaires à Bamako seulement pour combler les besoins.

L’attaque et l’interception répétées des convois par le JNIM montrent que cette stratégie n’est pas uniquement militaire, mais aussi économique, visant à affaiblir l’État et à saper la stabilité du pays. L’État de transition malien évoque ainsi une « guerre du carburant » où chaque livraison réussie est présentée comme une victoire contre l’asphyxie imposée.

Les conducteurs de camions et les militaires escortant les convois payent un lourd tribut à cette situation : plusieurs morts ont été recensées sur les axes d’approvisionnement. Le Premier ministre de transition a déclaré que « le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », illustrant le prix élevé de ce ravitaillement.

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