Mali : L’armée réagit à la découverte d’un charnier à Kidal

(Photo par Souleymane Ag Anara / AFP)

L’armée malienne a annoncé la découverte d’un charnier à Kidal, ville récemment reprise aux rebelles touareg. Les forces armées maliennes ont identifié le charnier lors des opérations de sécurisation menées le 16 novembre. Le communiqué militaire souligne que cette macabre découverte rappelle les atrocités commises par des terroristes sans scrupules. L’armée a engagé des enquêtes pour traduire les auteurs présumés devant la justice.

La ville de Kidal, bastion des séparatistes touareg, a été reprise par l’armée malienne le 14 novembre. Cette ville revêt une importance particulière dans le contexte de la revendication indépendantiste et avait été le théâtre de l’éviction de l’État central et de l’armée en 2014. La reprise de Kidal par les forces maliennes a suivi le départ des Casques bleus de la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) de leur camp à Kidal le 31 octobre.

Cependant, cette découverte de charnier soulève des inquiétudes quant à la situation sécuritaire et aux éventuelles violences dans la région. Le Mali fait face à des défis liés au jihadisme et aux tensions avec les groupes séparatistes touareg. La situation a été complexifiée par les revendications des colonels arrivés au pouvoir en 2020, qui ont exigé le départ de la Minusma déployée dans le pays depuis 2013.

Le retrait progressif des Casques bleus, programmé jusqu’au 31 décembre, a accentué les rivalités pour le contrôle du nord du pays. Les groupes séparatistes contestent la remise des camps par la Minusma aux autorités maliennes, arguant que cela va à l’encontre des accords conclus en 2014 et 2015, qui ont mis fin aux hostilités en échange de la paix. Ces groupes touareg accusent régulièrement les forces armées maliennes et leurs alliés, tels que le groupe paramilitaire russe Wagner, de violences contre les populations civiles.

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