Depuis quelques jours, Madagascar est le théâtre d’un vaste mouvement de protestation mené par le collectif « Gen Z Madagascar ». Mobilisés d’abord contre les coupures fréquentes d’eau et d’électricité, les manifestants exigent aujourd’hui la démission du président Andry Rajoelina. Le 29 septembre, le gouvernement a annoncé qu’il renverrait l’ensemble de l’exécutif dans un discours télévisé, conformément à l’article 54 de la Constitution.
Les manifestations, qui se sont étendues à plusieurs villes dont Antananarivo, ont été marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre. Au moins 22 personnes auraient été tuées et de nombreux blessés comptabilisés, d’après le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Le gouvernement malgache conteste ce bilan officiel.
Par ailleurs, des pillages ont éclaté dans la capitale après les rassemblements, certains quartiers ayant subi des actes de vandalisme. Le collectif Gen Z Madagascar accuse des groupes anonymes d’avoir été rémunérés pour mener ces pillages dans le but de discréditer le mouvement.
Face à la pression de la rue, le président Rajoelina avait déjà limogé son ministre de l’Énergie quelques jours auparavant, et tenté de calmer les esprits en se rendant dans des quartiers populaires pour promettre des mesures correctrices.