L’ONU accuse Israël de bloquer l’aide humanitaire et alerte sur un risque de famine généralisée à Gaza

Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a dénoncé le mardi 19 août 2025, le blocage de l’aide humanitaire par Israël dans la bande de Gaza, estimant que les quantités de provisions autorisées à entrer restent « très en deçà » des besoins pour prévenir une famine généralisée.

« Le risque de famine est omniprésent et il est le résultat direct de la politique du gouvernement israélien qui bloque l’aide », a déclaré à Genève le porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), Thameen Al-Kheetan.

Selon le ministère gazaoui de la Santé, trois nouvelles personnes âgées sont mortes de faim et de malnutrition ces dernières 24 heures, portant à 266 le nombre de décès liés à la famine depuis mars, dont 112 enfants.

Entre le 27 mai et le 17 août, le HCDH a recensé 1.857 Palestiniens tués, dont 1.021 près des sites de la Fondation humanitaire de Gaza et 836 sur les routes de ravitaillement. « La plupart auraient péri sous les tirs de l’armée israélienne », a précisé M. Al-Kheetan.

Ces violences se poursuivent alors que des discussions sont en cours autour d’une proposition de cessez-le-feu temporaire de 60 jours, incluant une libération partielle d’otages israéliens et une augmentation de l’aide humanitaire.

Sur le terrain, les combats restent intenses. L’armée israélienne a pénétré lundi soir dans le quartier Sabra, à Gaza-ville, et assiège une école ainsi qu’un centre de soins de l’UNRWA. Le HCDH fait état d’attaques répétées contre des tentes de déplacés dans la zone d’Al Mawasi, où « des centaines de milliers de Palestiniens ont peu ou pas accès aux services essentiels ».

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a par ailleurs averti que l’offensive annoncée contre la ville de Gaza pourrait avoir des conséquences humanitaires catastrophiques, en forçant de nouveaux déplacements massifs dans un territoire déjà saturé. Plus de 780.000 personnes ont été déplacées depuis mars et 86 % de la bande de Gaza est sous ordre d’évacuation ou militarisée.

Si Israël a récemment annoncé qu’il autoriserait à nouveau l’entrée de tentes et d’équipements de refuge, l’OCHA juge « profondément troublant » que cette décision intervienne dans le cadre d’une offensive imminente.

Les agences de l’ONU et plus de 200 ONG partenaires ont réitéré leur appel urgent à un cessez-le-feu permanent et à la libération immédiate des otages, estimant que « les humanitaires doivent être autorisés à opérer sans entrave ».

Votre Page

A voir également sur Kessiya

PUBLICITÉ
Quitter la version mobile