Google DeepMind, réputé pour ses avancées en intelligence artificielle (IA) avec AlphaGo et des prévisions météorologiques, a franchi une étape décisive. Selon Alhussein Fawzi, chercheur à Google DeepMind, leur nouveau modèle de langage, FunSearch, se positionne comme le premier chatbot à réaliser une découverte scientifique. Ce grand modèle de langage est une fusion du chatbot PaLM2 et d’un «fact checker», offrant une capacité sans précédent à générer de nouvelles connaissances.
FunSearch surpasse les limitations des chatbots en évitant les «hallucinations» courantes. Avec un filtre évaluateur, le modèle ne retient que les réponses plausibles, repoussant les frontières de l’IA vers la créativité scientifique. Alhussein Fawzi souligne que la collaboration homme-machine évolue, déclarant que FunSearch ne remplace pas les mathématiciens humains mais agit comme un «multiplicateur de force».
L’équipe de recherche de Google DeepMind a mis FunSearch au défi en lui fournissant un problème et une solution basiques, puis en lui demandant de proposer de nouvelles solutions. Le modèle, après plusieurs itérations, a surpassé même les solutions mathématiques préalablement établies. L’IA, de manière astucieuse, peut également concevoir des programmes informatiques pour résoudre des problèmes.
Cette avancée technologique ouvre la voie à une collaboration inédite entre humains et machines. Jordan Ellenberg, mathématicien collaborant avec Google DeepMind, souligne que FunSearch pourrait servir de levier aux mathématiciens humains plutôt que de les remplacer. Les implications pour l’avenir de la recherche scientifique suscitent des questions sur la créativité et l’autonomie des IA dans des domaines variés.
Google DeepMind positionne FunSearch comme un exemple de la symbiose possible entre l’intelligence artificielle et l’esprit humain. Cet outil ouvre de nouvelles perspectives pour repenser la manière dont nous abordons les problèmes scientifiques et encourage une réflexion sur le rôle de l’IA dans la quête de connaissances.