Le prix du cacao a atteint les 4 000 dollars la tonne à New York, son niveau le plus élevé depuis 1978

Des fèves de cacao et une tablette de chocolat

La fève de cacao, l’or brun de la Côte d’Ivoire, atteint des sommets inexplorés en Bourse, à des niveaux jamais vus depuis 1978. Comme le souligne Les Échos, la saison 2023-2024, qui a débuté en octobre, s’annonce déjà déficitaire. Cette situation suscite des interrogations sur l’impact que cela aura sur le prix du chocolat à Noël et au-delà.

Avec une négociation à plus de 4.000 dollars la tonne à New York et à plus de 3.500 livres sterling à Londres, la situation est préoccupante. La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui assurent ensemble 60% de la production mondiale de cacao, sont au cœur de cette envolée des prix. Cette année, la récolte a débuté en retard dans ces deux pays, alimentant les craintes d’un nouveau déficit de l’offre pour la campagne 2023-2024.

Selon Jack Scoville, vice-président de Price Futures Group, “les arrivées de cacao dans les ports de Côte d’Ivoire sont inférieures de 16,2% par rapport à celles de la campagne précédente et les pluies en Afrique de l’Ouest ont entraîné des retards de récolte”. Le dérèglement climatique est un acteur majeur dans ces perturbations. Les conditions météorologiques extrêmes, allant de la chaleur et sécheresse liées à El Nino aux pluies abondantes, affectent considérablement les rendements.

Les agriculteurs ivoiriens interrogés craignent que les précipitations continues n’endommagent non seulement les infrastructures de transport mais provoquent également des maladies dans les plantations de cacaoyers, compromettant leur qualité et leur couleur. La pourriture brune des cabosses, une maladie causée par des champignons, est particulièrement redoutée.Cette hausse des prix du cacao, bien que potentiellement bénéfique pour certains producteurs, pose un défi pour les industriels de l’agroalimentaire qui doivent également faire face aux hausses des prix d’autres denrées comme le sucre. Le fabricant d’Oreo, Mondelez International, a déjà annoncé une augmentation de ses prix l’année prochaine.

Depuis le 1er janvier, les cours ont grimpé de 56%, ce qui n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour les industriels de l’agroalimentaire, qui doivent aussi composer avec les hausses des prix d’autres denrées, comme le sucre.

Pour la Côte d’Ivoire, cette situation souligne l’urgence d’investir dans la résilience climatique et la modernisation de notre agriculture. Il est essentiel de soutenir nos agriculteurs face à ces défis et de garantir que la hausse des prix bénéficie équitablement à tous les acteurs de la filière cacao.

Alors, à l’approche de Noël, n’oublions pas l’importance de notre or brun et l’effort de nos agriculteurs. Chaque chocolat que nous dégusterons sera le fruit de leur travail et de leur persévérance face à ces défis.

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