L’approbation par le gouvernement israélien d’un plan de prise de contrôle militaire complète de la bande de Gaza pourrait « ouvrir un nouveau chapitre terrifiant » du conflit, a averti le dimanche 10 août 2025, un haut responsable des Nations Unies, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
Le sous-secrétaire général de l’ONU pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques, Miroslav Jenča, a exprimé sa vive inquiétude face à ce projet, qui inclut le désarmement du Hamas, la démilitarisation de Gaza, le contrôle sécuritaire israélien et l’instauration d’une administration civile distincte du Hamas et de l’Autorité palestinienne.
Selon les médias israéliens, ce plan impliquerait le déplacement d’environ 800 000 civils de la ville de Gaza d’ici au 7 octobre 2025, suivi d’un encerclement militaire de trois mois, puis de deux mois d’opérations dans les camps du centre de Gaza.
Pour M. Jenča, sa mise en œuvre risquerait de provoquer « une nouvelle catastrophe à Gaza », avec des déplacements forcés massifs, des pertes humaines et une aggravation des souffrances déjà extrêmes.
Il a rappelé que l’ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la libération inconditionnelle des otages et au respect du droit international humanitaire, réaffirmant qu’« il n’existe pas de solution militaire » au conflit et que seule une solution à deux États, incluant Gaza, pourra garantir une paix durable.
Le chef de la liaison genevoise de l’OCHA, Ramesh Rajasingham, a de son côté alerté sur l’« aggravation dramatique » de la crise humanitaire, évoquant plus de 500 travailleurs humanitaires tués depuis le début de l’escalade et une famine désormais avérée. Il a réclamé un accès humanitaire sûr et prévisible pour répondre aux besoins urgents des populations, notamment des personnes âgées, handicapées et des enfants.