Le Niger répond à la levée de la suspension des importations via le Port autonome de Cotonou par une déclaration du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Niamey appelle ses opérateurs économiques à utiliser d’autres ports que celui de Cotonou, soulignant que d’autres sanctions de la CEDEAO, dont la fermeture des frontières, demeurent en vigueur. La Chambre de commerce et d’industrie du Niger souligne que le pays continuera d’utiliser d’autres ports et corridors pour son approvisionnement tout en restant mobilisé contre les mesures qu’elle considère injustes.
La levée de la suspension par le Port autonome de Cotonou a été justifiée par l’amélioration des conditions opérationnelles, notamment la réduction du taux de congestion. Bien que des raisons techniques soient évoquées, le timing suggère une réponse aux sanctions de la CEDEAO. La décision coïncide également avec un changement de ton du gouvernement béninois, exprimant une ouverture au dialogue avec les putschistes nigériens, mais exigeant des gages de bonne volonté, dont la libération du président Mohamed Bazoum par le CNSP.