Depuis décembre dernier, le Mali est confronté à une vague croissante de réfugiés en provenance du Burkina Faso voisin, où les violences ont atteint des proportions alarmantes. Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 40 000 Burkinabè ont fui leur pays pour trouver refuge au Mali, et ce chiffre continue d’augmenter chaque jour.
La région de Koro, située près de la frontière, ainsi que les villes de Mopti, Bandiagara et San, accueillent ces réfugiés, majoritairement composés de femmes et d’enfants. Ils fuient les attaques terroristes perpétrées au Burkina Faso ainsi que les opérations de l’armée burkinabè et de ses supplétifs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Mohamed Askia Touré, représentant du HCR au Mali, souligne les conditions précaires dans lesquelles ces réfugiés sont accueillis. Malgré la générosité des populations hôtes, les besoins en termes de logement, de nourriture, d’eau et de soins de santé sont immenses et dépassent largement les capacités d’intervention des autorités locales et des organisations humanitaires.
Certains réfugiés, comme Moussa Dicko, ont été témoins de massacres dans leurs villages d’origine, les poussant à fuir pour sauver leur vie. Cependant, même une fois au Mali, ils restent exposés à l’insécurité, car le centre du pays est également en proie à des attaques terroristes et à des opérations militaires.