Le Mali et le Burkina dans une Coopération de défense, à 48 h d’une possible attaque militaire de la CEDEAO au Niger  

Le Mali et le Burkina Faso, deux pays frontaliers de la sous-région ouest africaine, dirigés par des juntes militaires avec notamment le Colonel Assimi Goita et le Capitaine Ibrahim Traoré ont décidé de renforcer leur coopération dans plusieurs domaines, s’inscrivant dans le cadre « du renforcement des liens d’amitié et de fraternelle ».

De fait, les deux pays ont prévu renforcer ces liens à travers la 10ème Session de la Grande Commission Mixte de Coopération, qui se tiendra du 05 au 07 août 2023 à Bamako. Sous la coprésidence d’Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale malien et de Madame Olivia Ragnaghnewendé Rouamba, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur.

« Au regard du contexte sous régional actuel marqué par des défis complexes communs en matière de sécurité et aggravé par des soubresauts géopolitiques affectant les deux pays, la mutualisation des efforts et des moyens est plus que nécessaire pour dynamiser les relations diplomatiques et la coopération économique, judiciaire, de défense, de sécurité, sociale, culturelle, scientifique et technique », a indiqué le Bureau de l’Information et de la Presse du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans un communiqué, ce vendredi 04 août 2023.

En effet, estimant que c’est une question de souveraineté nationale au Niger après le coup d’Etat militaire du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dirigé par le Général  Abdourahmane Tiani, qui a renversé Mohamed Bazoum du pouvoir le 26 juillet dernier, le Mali et le Burkina Faso ont été les deux premiers pays de la sous-région qui ont promis intervenir militairement aux côtés de leurs frères d’armes nigériens, en cas d’attaque militaire de la CEDEAO dans deux jours suite à un délai de sept jours (30 juillet 2023, à Abuja-Nigeria) pour dire rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.  

Le volet défense et sécurité de cette commission mixte de Coopération entre les deux pays seront les deux sujets qui attiseront indiscutablement les intérêts face à la situation tendue au Niger.

Par ailleurs, cette commission mixte de Coopération entre les deux pays, dit s’inscrire dans un « cadre approprié pour faire le point de la mise en œuvre des recommandations issues de la 9ème session », et « réaffirmer l’engagement et la volonté des deux pays de raffermir les relations de coopération bilatérale dans tous les domaines d’intérêt commun à travers des projets et actions conjoints » notamment le développement de l’axe Bamako-Ouagadougou puis d’une vingtaine de projets d’Accords, afin de renforcer « l’arsenal juridique de ce partenariat stratégique ».

Casimir Boh

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