Le Burkina Faso pose de la première pierre de sa propre usine de raffinerie d’or. La Société nationale des substances précieuses (SONASP) a organisé cet événement majeur à Ouagadougou, avec la participation du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

Cette initiative, saluée par une mobilisation exceptionnelle, incarne la volonté du Burkina Faso de prendre le contrôle de son secteur aurifère. Le président Traoré a souligné dans son discours la nécessité de transformer localement les ressources, réduisant ainsi la dépendance à l’égard des partenaires étrangers. « Transformons au Burkina Faso ce que nous produisons au Burkina Faso », a-t-il déclaré, mettant en avant l’ambition de donner une valeur ajoutée à la production nationale d’or.
La raffinerie, construite sur une superficie de cinq hectares, comprendra une bijouterie, un magasin de stockage et un bâtiment administratif. Les premiers lingots d’or devraient être produits dans onze mois, selon le président de la transition. Il a souligné l’importance de ne plus dépendre du traitement à l’étranger, permettant ainsi de connaître la teneur réelle de l’or brut extrait dans le pays.
Dans un entretien avec les médias, le président Traoré a expliqué que cette étape était cruciale pour rompre avec le passé où le Burkina Faso n’avait pas un contrôle total sur son or. « Aujourd’hui, nous posons la première pierre de l’usine de raffinerie, il ne s’agira plus pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour raffiner. Nous le raffinerons sur place », a-t-il souligné.
Le partenariat avec Marina Gold, qui prévoit la sortie annuelle de 150 tonnes d’or de 24 carats de la raffinerie, renforce la position du Burkina Faso sur la scène aurifère mondiale. Cette initiative devrait contribuer à la lutte contre la fraude dans l’exploitation artisanale et semi-mécanisée, tout en augmentant les recettes nationales provenant de l’or.