Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition au Burkina Faso, a lancé les travaux de construction de la toute première raffinerie d’or du pays. Une initiative à travers laquelle le pays veut marquer son engagement en faveur de l’indépendance économique, la souveraineté et la performance de l’économie nationale.
« La pose de la première pierre de cette usine est une question de souveraineté », a déclaré le Capitaine Ibrahim Traoré, soulignant l’importance stratégique de cette entreprise.
Le chef de l’État a souligné l’évolution du Burkina Faso en tant que producteur d’or majeur, mais a noté le manque de contrôle sur cette ressource précieuse. « Nous ne transporterons plus notre or à l’extérieur pour le raffiner; nous le raffinerons sur place, connaissant ainsi la véritable teneur de l’or brut de nos mines », a déclaré le président de la Transition.
La raffinerie, selon le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim, comprendra une bijouterie, des magasins de stockage, des locaux de sécurité et des bâtiments administratifs, dont le futur siège de la Société nationale des substances précieuses (SONASP).
Cette installation aura une capacité de raffinage de 400 kg d’or par jour et environ 150 tonnes par an , avec les premiers lingots d’or affiné 24 carats prévus dans les 11 prochains mois.
Le Capitaine Ibrahim Traoré a également appelé les orpailleurs à contribuer à cette nouvelle initiative en ramenant l’or vers l’intérieur, soulignant que la SONASP sera la structure responsable du rachat et du raffinage sur place.
Ismaël Sibi, PDG de Marena Gold, partenaire de l’État dans ce projet, a salué l’esprit patriotique du Chef de l’État, soulignant que la raffinerie créera 100 emplois directs et plus de 5000 emplois indirects à terme.
Dans son discours, le chef de l’État a invité chaque Burkinabè à s’impliquer dans la réalisation de cette usine, soulignant l’importance de construire une économie nationale souveraine, résiliente, innovante et performante.