L’aéroport d’Addis-Abeba inaugure le premier système anti-drone en Afrique subsaharienne

Le vendredi 24 novembre dernier, l’aéroport international Bole d’Addis-Abeba a franchi une étape historique en devenant le premier d’Afrique subsaharienne à se doter d’un dispositif anti-drone. Cette technologie de pointe, installée par la société française CS Group, spécialisée dans la défense, la sécurité, l’espace, l’aéronautique, et l’énergie, marque une avancée significative dans la sécurisation du trafic aérien sur le continent.

Selon Éric Blanc-Garin, directeur général de CS Group, cette initiative répond à une nécessité croissante de protéger les aéroports contre les risques associés aux drones. Les collisions entre avions et drones représentent une menace sérieuse, et bien que la plupart des incidents soient le résultat d’une imprudence plutôt que d’une malveillance, les conséquences peuvent être graves.

Le dispositif anti-drone repose sur une approche multicouche. Il utilise des radars pour détecter les drones, des moyens vidéo jour/nuit pour les identifier, et l’intelligence artificielle pour les classifier. Si un drone est repéré, le système active des contre-mesures de brouillage qui interfèrent avec la liaison entre le pilote du drone et l’appareil lui-même, ainsi qu’avec les liaisons GSM, GPS, et les centrales inertielles. Ces actions immobilisent le drone, permettant aux avions de prendre des mesures d’évitement.

L’aéroport d’Addis-Abeba a été choisi comme le premier en Afrique subsaharienne à adopter cette technologie, en partie grâce à une politique de soutien initiée par le président français Emmanuel Macron en 2019. L’entreprise nationale Ethiopian Airlines, qui est la plus grande compagnie aérienne d’Afrique, a également joué un rôle clé dans cette décision, l’aéroport devenant un point d’escale majeur.

Cette initiative pourrait inspirer d’autres pays africains à suivre le même chemin, surtout avec la croissance continue du transport aérien sur le continent.

Une phase de formation, d’une dizaine de jours, est prévue : elle implique une compréhension approfondie du fonctionnement du dispositif, des mises à jour régulières des progiciels, et la formation d’ingénieurs pour assurer l’intégrité du matériel.

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