La médiation africaine en Ukraine : Un espoir pour la fin de la guerre malgré le rejet de l’Ukraine

En pleine intensification du conflit en Ukraine, une délégation de dirigeants africains a fait un pas audacieux pour mettre fin à la « guerre », une initiative qui a cependant été accueillie avec scepticisme par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Menée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président sénégalais Macky Sall, le président zambien Hakainde Hichilema et le comorien Azali Assoumani, à la tête de l’Union africaine depuis février, la délégation comprenait également des représentants du Congo, de l’Ouganda et de l’Égypte. Cette équipe diplomatique s’est rendue à Kiev pour exprimer les préoccupations d’un continent qui a subi les conséquences de l’invasion russe, en particulier l’augmentation des prix des céréales.

La délégation a ensuite pris la direction de Saint-Pétersbourg pour une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine. Le président Ramaphosa a insisté sur le fait que « la guerre » devait se terminer en Ukraine, ajoutant que « la guerre ne peut pas durer toujours (…). Nous souhaitons que cette guerre prenne fin ».

Poutine, quant à lui, a salué l’approche équilibrée de ses amis africains face à la crise ukrainienne, affirmant être « ouvert » à un « dialogue constructif avec ceux qui souhaitent la paix ».

La médiation africaine intervient en pleine contre-offensive ukrainienne, avec une intensification des combats sur le terrain et des bombardements russes répétés de grandes villes ukrainiennes. Cependant, la mission africaine, affaiblie par la défection de dernière minute de certains des participants, s’annonce délicate.

Malgré ces efforts, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté l’offre de médiation présentée par la délégation africaine, dénonçant une « tromperie » de Moscou. « Permettre une négociation avec la Russie maintenant, quand l’occupant est sur notre terre, signifie geler la guerre, geler la douleur et la souffrance », a-t-il tranché lors d’une conférence de presse conjointe avec les dirigeants africains.

Critiquée pour sa proximité avec Moscou, l’Afrique du Sud a refusé de condamner la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, affirmant qu’elle tenait une position neutre et qu’elle voulait privilégier le dialogue.

Malgré les défis, la médiation africaine continue d’insister sur le fait que la paix doit passer par des négociations. Toutefois, compte tenu du rejet de la médiation par l’Ukraine et de l’intensification des combats sur le terrain, il reste à voir comment cette initiative diplomatique progressera dans les jours à venir.

Pour l’instant, la médiation africaine reste un espoir fragile pour une résolution pacifique du conflit en Ukraine, un espoir qui est mis à l’épreuve par les réalités du terrain et la résistance politique. Seul le temps nous dira si cet effort pourra contribuer à mettre fin à la « guerre » et à apporter la paix dans la région.

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