La junte nigérienne accuse Mohamed Bazoum de « haute trahison »

La junte nigérienne dirigée par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) est résolument engagée à tourner définitivement la page de Mohamed Bazoum qu’elle a renversé du pouvoir le 26 juillet dernier.

En plus d’avoir formé un nouveau gouvernement de vingt-un personnes, la semaine dernière, après avoir demis de ses fonctions celui de Bazoum, la junte a décidé de l’accuser, ce dimanche 13 août 2023, de « haute trahison », d’« atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ».

Malgré une menace d’attaque militaire de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), entérinée, jeudi dernier, à Abuja-Nigeria- par les chefs d’Etats ouest-africains, en vue de rétablir l’ancien Président reconnu par la communauté internationale, en plus des sanctions économiques infligées au Niger, dans une allocution, le colonel-major Abdramane du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dit justifier ces accusations à travers des éléments de « preuves d’échanges » en leur possession que Mohamed Bazoum aurait eues avec des « nationaux », des « chefs d’État étrangers », ou encore des « responsables d’organisations internationales » en vue d’une attaque de la CEDEAO au Niger pour le ramener au pouvoir.  

L’accuseraient-ils d’une complicité passive de la situation sécuritaire dégradante au Niger ?

Si Mohamed Bazoum n’a pas encore démissionné du pouvoir en dépit de son départ par la force, le 26 juillet dernier, ces accusations pourraient plonger le Niger dans un autre chapitre notamment juridique, car pour de telles accusations de « haute trahison », selon la constitution nigérienne, en cas de condamnation, il pourrait être déchu de ses fonctions, apprend-t-on.

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