La Côte d’Ivoire recherche 798, 434 milliards F CFA auprès des bailleurs de fonds pour s’autosuffire en riz

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobe nan Kouassi Adjoumani a présenté les besoins de la Côte d’Ivoire s’élevant à 798, 434 milliards F CFA pour la mise en place de sa seconde Stratégie nationale de développement de la filière riz (SNDR 2024-2030), lundi 8 juillet 2024 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, lors d’une table ronde.

Ce plan se déploie en deux phases, notamment, la période 2024-2027 nécessitant un investissement de 331, 109 milliards F CFA, suivie de la période 2028-2030, pour un montant de 467, 325 milliards F CFA, afin de permettre au pays d’atteindre l’autosuffisance dans cette denrée d’ici 2027 et de devenir un exportateur de riz d’ici 2030.

Le ministre d’État a précisé que la stratégie nationale de développement du riz 2024-2030 vise à atteindre une production de 4,16 millions de tonnes de paddy d’ici 2027, couvrant 97 % des besoins nationaux. À l’horizon 2030, une production de 3,2 millions de tonnes de riz usiné est prévue, couvrant 105 % des besoins nationaux.

Le PM Robert Mambé félicite les bailleurs de fonds pour mobilisation autour de la Côte d’Ivoire dans sa redynamisation de la filière riz.

Concernant les activités principales, M. Adjoumani a expliqué qu’il s’agira d’accroître les superficies rizicoles exploitées sous maîtrise de l’eau, d’améliorer la productivité des exploitations rizicoles, d’améliorer la transformation du paddy et la commercialisation du riz blanchi, ainsi que de renforcer la gouvernance, le financement et l’environnement des affaires de la filière.

Il a promis devant les partenaires techniques et financiers, ainsi que le secteur privé et le secteur bancaire, que le financement de la SNDR 2024-2030 et sa mise en œuvre effective contribueront assurément à faire de la Côte d’Ivoire un modèle en matière de souveraineté alimentaire, en couvrant totalement les besoins nationaux en riz de bonne qualité, en quantité suffisante et à des prix accessibles, grâce à la production locale.

Saluant la Côte d’Ivoire pour cette initiative, le vice-président régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, de la Banque mondiale, Ousmane Diagana, a souligné que le pays dispose d’un potentiel énorme pour une production durable de riz sur plus de deux millions d’hectares de terres cultivables et avec des ressources en eau abondantes, évaluées à près de 77 milliards de mètres cubes par an.

« Notre engagement est clair : soutenir ce plan et encourager un programme robuste de chaîne de valeur du riz à moyen terme. Nous nous engageons à combler le financement nécessaire à travers un programme à plusieurs phases sur la période de mise en œuvre de la stratégie 2024-2030 et au-delà », a-t-il promis.

Il a souligné que les équipes de la Banque mondiale à Abidjan sont prêtes à apporter le soutien technique et financier de l’institution pour marquer son engagement dans le développement de la filière riz.

Outre la Banque mondiale, tous les partenaires techniques et financiers mobilisés à cette table ronde, notamment les centres de recherche, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO, et le Fonds international de développement agricole (FIDA), ont promis leur appui sans faille à la stratégie.

Au nom du président de la République, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a exprimé sa gratitude à tous les partenaires techniques et financiers, ainsi qu’au secteur privé et bancaire, pour leur promesse d’accompagner la SNDR 2024-2030. Il a précisé que tout sera mis en œuvre pour permettre à la Côte d’Ivoire de relever ce défi.

M. Mambé a assuré les bailleurs de fonds de la tenue de rencontres périodiques sous sa supervision pour évaluer le processus.

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