Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé un financement de 696,41 millions de dollars destiné à la construction de 650 kilomètres de rails au Burundi et en Tanzanie. Ce projet, marqué par la Phase II du Projet conjoint de chemin de fer Tanzanie-Burundi-RD Congo, vise à créer une ligne ferroviaire électrifiée à écartement standard.
Les travaux, subdivisés en trois lots, connecteront les tronçons Tabora-Kigoma et Uvinza-Malagarasi en Tanzanie, ainsi que Malagarasi-Musongati au Burundi. La Banque africaine de développement fournira 98,62 millions de dollars sous forme de dons au Burundi et 597,79 millions de dollars sous forme de prêts et de garanties à la Tanzanie.
Le projet, estimé à près de 3,93 milliards de dollars, a pour objectif d’encourager l’exploitation minière et l’agriculture commerciale en offrant un service efficace de transport en vrac. En transformant le corridor central en un corridor économique, le réseau ferroviaire vise à améliorer les opportunités commerciales et manufacturières, tout en réduisant la dépendance du transport routier.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan directeur ferroviaire de la Communauté de l’Afrique de l’Est et du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique de l’Union africaine. Il contribuera à renforcer la résilience économique et sociale, tout en ouvrant de nouvelles opportunités pour le commerce et le développement industriel le long du corridor central.
La construction de ce chemin de fer représente une avancée majeure pour le Burundi, intensifiant l’exploitation de ses ressources minières telles que le nickel, le lithium et le cobalt. La liaison ferroviaire avec le port de Dar es Salaam, qui représente actuellement 80% du commerce d’importation et d’exportation du Burundi, devrait générer des revenus importants et stimuler le développement social et économique du pays. Ce projet s’inscrit dans la Stratégie décennale de la Banque africaine de développement, mettant en œuvre les priorités opérationnelles « Intégrer l’Afrique » et « Industrialiser l’Afrique ». Il est également aligné avec les documents de stratégie régionale et nationale de la Banque pour l’Afrique de l’Est, la Tanzanie et le Burundi.