La France a adopté une nouvelle loi, le mardi 19 décembre dernier, en vue de redéfinir sa politique sur l’immigration. Après des mois de débats passionnés, les deux chambres du Parlement ont voté en faveur de cette réforme sur la manière dont le pays accueillera et intégrera les étrangers.
La loi, encore en attente de la promulgation présidentielle, comporte des dispositions innovantes. Notamment, l’introduction d’une carte de séjour « travail dans des métiers en tension » pour les travailleurs sans papiers dans des secteurs stratégiques et d’une carte de séjour pluriannuelle « talent – professions médicales et de la pharmacie » pour les praticiens diplômés hors Union européenne.

Cependant, ces avancées s’accompagnent de controverses. La limitation du regroupement familial, la suppression de l’aide médicale d’État pour les étrangers malades, et le renforcement des expulsions ont suscité des débats animés.
Dans le cadre de cette loi, les travailleurs sans papiers dans des secteurs clés auront accès à une carte de séjour d’un an, assurant une légalité de travail et une protection sociale. Pourtant, les exigences strictes pour le regroupement familial, nécessitant 24 mois de présence en France, une assurance maladie et des revenus suffisants, pourraient rendre la vie plus difficile pour certains.
Plusieurs ministres avaient précédemment menacé de démissionner en cas d’adoption de la loi. À ce jour, seul le ministre de la Santé, Aurélien Rousseaux, a mis sa menace à exécution, accentuant les tensions au sein du gouvernement et suscitant des interrogations sur les implications politiques de cette réforme.
Face à ces changements, les groupes de défense des droits des migrants soulèvent des préoccupations, appelant à un équilibre entre le contrôle de l’immigration et le respect des droits fondamentaux. La communauté internationale observe attentivement cette évolution, considérant la France comme un baromètre des approches européennes face aux migrations massives.
La promulgation présidentielle donnera le coup d’envoi à une mise en œuvre prévue dans les 90 jours. Pendant ce laps de temps, migrants et acteurs impliqués devront comprendre les subtilités de ces changements et s’adapter à ce nouveau paysage.