L’Afrique dispose désormais d’une épargne dépassant les 1 000 milliards de dollars pour le financement des infrastructures sur le continent. L’annonce a été faite par l’Africa Finance Corporation (AFC), l’institution financière panafricaine chargée de promouvoir le développement économique durable en Afrique via le financement des infrastructures.
Cette épargne provient essentiellement des contributions des gouvernements africains, des investissements du secteur privé, des fonds institutionnels et potentiellement des partenariats public-privé. C’est ce qui ressort de l' »Atelier technique sur le financement des infrastructures pour les investisseurs institutionnels dans l’UEMOA, » organisé par UNECA (Commission économique des Nations unies pour l’Afrique) et MiDA Advisors (Société conseil spécialisée dans la facilitation des investissements institutionnels et du commerce en Afrique) à Abidjan le 24 novembre 2023.
Cet événement a permis de mettre en lumière l’évolution du paysage financier africain, mettant particulièrement en avant l’optimisation des ressources nationales pour alimenter des projets d’infrastructure à long terme. L’AFC, aux côtés d’AFC Capital Partners, confirme son engagement indéfectible envers cette mission cruciale.
La délégation de l’AFC a présenté des stratégies innovantes visant à attirer des capitaux essentiels, mettant en avant un partenariat AFC-UNECA comme un acteur clé dans le processus de canalisation de ressources financières vers des projets vitaux. Ces initiatives conjointes visent à catalyser les investissements dans des infrastructures essentielles, jetant ainsi les bases d’une croissance soutenue à travers l’Afrique.
L’Afrique connaît un déficit d’infrastructures qui est responsable d’une hausse des coûts de production et de services. Cette situation fait baisser la compétitivité des affaires, et le flux des Investissements Directs Etrangers vers le continent s’en trouve aussi impacté négativement. Selon la Banque Africaine de Développement, entre 130 et 170 milliards de dollars par an seraient nécessaires pour combler ce déficit, avec un besoin de financement de l’ordre de 67,6 à 107,5 milliards de dollars.
Le déficit de financement des infrastructures correspond à la différence entre les besoins d’investissement en infrastructures et le montant total de l’engagement financier des gouvernements nationaux et de tous les donateurs. Il est donc crucial pour l’Afrique d’attirer les capitaux privés pour accélérer le développement des principales infrastructures qui lui permettront de réaliser son potentiel.